La protection de l’Hydrangea macrophylla, communément appelé hortensia, contre le botrytis ou pourriture grise (Botrytis cinerea) repose sur des mesures préventives, complétées si nécessaire par des traitements biologiques ou chimiques. Ce champignon nécrotrophe se développe dans des milieux humides, particulièrement au printemps. Il attaque les bourgeons et les feuilles, ce qui peut compromettre la floraison.
Les mesures préventives
Ces pratiques visent à réduire l’humidité et à limiter la propagation du champignon pathogène. La première chose est de faire en sorte qu’il y ait une bonne circulation d’air autour des plantes. Pour ce faire, espacez les hortensias et évitez les plantations trop denses, surtout en zones ombragées. Par ailleurs, arrosez au pied des plantes plutôt qu’en aspersion pour éviter de mouiller le feuillage et les fleurs. Privilégiez un arrosage matinal afin que les plantes sèchent rapidement. Pensez également à taillez les hortensias pour ouvrir la structure de la plante. Vous favorisez ainsi l’aération intérieure. Éliminez régulièrement les fleurs fanées, les feuilles mortes et les débris végétaux au sol. Enfin, évitez les excès d’azote dans la fertilisation, dans la mesure où ils favorisent une croissance excessive. Optez plutôt pour un apport équilibré en nutriments.
Les traitements biologiques
Utilisez des micro-organismes antagonistes. Utilisez surtout les trois qui suivent : Trichoderma spp., Bacillus subtilis ou Gliocladium roseum, car ils parasitent Botrytis cinerea. A défaut, appliquez sur les feuilles et les fleurs de l’huile de neem ou de l’huile essentielle de thym ou de propolis. Elles ont leurs propriétés antifongiques même si elles sont moins puissantes que les micro-organismes. Quelle que soit la solution que vous utilisez, stimulez toujours les défenses naturelles des plantes avec des produits à base d’acide salicylique, de chitosan ou de laminarine.
Les traitements conventionnels (fongicides chimiques)
Pour renforcer la prévention lors de périodes à risque, appliquez des fongicides de contact. Il s’agit du chlorothalonil ou du mancozèbe ou du captane. Ils vont former une barrière protectrice sur la plante. Vous pouvez aussi utilisez des fongicides systémiques. C’est le cas de l’iprodione, du fenhexamid ou du boscalid. La combinaison fludioxonil et cyprodinil est aussi efficaces. Appliquez-les au début du printemps ou dès les premiers signes d’infection (moisissure grise floue sur les bourgeons).